Quand on aime voyager, il existe un très bon moyen d'aller à l'autre bout du monde en déboursant que quelques euros : le cinéma. Certes, rien ne remplace d'être sur place mais, parfois, de belles images permettent de rêver d'ailleurs à moindre frais et de découvrir des endroits inattendus.
Pour inaugurer cette rubrique : People Mountain, People Sea de Cai Shangjun, lion d'argent de la mise en scène à Venise en 2013.
Western âpre dans la Chine continentale, film elliptique, People Mountain, People Sea ne laisse pas indifférent. D'ailleurs, en sortant de la salle, je ne savais trop quoi en penser : d'un côté, la photographie sublime ; de l'autre, cette histoire morcelée. Mais plusieurs jours après, je me retrouve souvent à penser à ce film : ses paysages, son personnage, sa quête de vengeance...
Le point de départ ? La province de Guizhou, au sud-ouest du pays...
Le point de départ ? La province de Guizhou, au sud-ouest du pays...
Pour retrouver le meurtrier de son frère, Lao Tie va traverser toute la Chine, nous donnant l'occasion de voir une multitude de paysages : carrière à la blancheur éblouissante, montagnes, plaines arides, routes escarpées, villages isolés, ville tentaculaire (Chongqing, bien loin de l'image de modernité que l'on peut en avoir avec une plongée dans ses taudis et ses quartiers pauvres) pour se terminer dans une mine clandestine à la noirceur terrible.
Mais la beauté des paysages ne nous fait jamais oublier la réalité de cette Chine reculée et misérable, où l'on sacrifie sa vie afin que le pays prospère. Le propos politique n'est pas au centre du film mais n'en reste pas moins marquant.
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