La Côte Bleue... Ces quelques dizaines de kilomètres de littoral entre Marseille et Martigues portent parfaitement leur nom avec cette eau d'un bleu profond qui se confond avec l'horizon. Des petits ports pleins de charme, des plages discrètes, une poignée de villes balnéaires reliés par des sentiers aux points de vue spectaculaires... Randonneur, plongeur ou même simple flâneur, aucune chance que vous n'y trouviez pas votre bonheur. Même si moins connues que les calanques du côté de Cassis, celles de la Côte Bleue méritent d'être explorées et sont facilement accessibles sur une journée. C'est ici que j'ai décidé de passer la seconde journée de mon week-end marseillais et je ne le regrette pas une seule seconde.
LE TRAIN DE LA CÔTE BLEUE
Pour accéder à la Côte Bleue, rien de tel que de prendre le train du même nom. Cette ligne de chemin de fer, reliant Marseille à Miramas, est peut-être parmi l'une des plus belles de France. Construite au début du XXe siècle, elle longe, pendant plus d'une heure, la côte méditerranéenne, à flanc de falaise, avec une vue imprenable sur la rade de Marseille. Au fil de ses dix-huit viaducs et vingt-trois tunnels, les villages s'espacent, le relief se fait plus accidenté, les calanques se dévoilent. Le panorama est impressionnant ; le bleu de la mer étincelant. Difficile de décoller le nez de la vitre, de peur de manquer une miette du spectacle qui se joue à un battement d'ailes. C'est sûrement le meilleur moyen, et surtout le plus rapide, de découvrir la Côte Bleue et d'avoir un aperçu de ses merveilles.
Les gares aux noms qui sentent bon les vacances s'égrènent lentement : Niolon, Ensuès-la-Redonne, Carry-le-Rouet... Quatorze allers-retours sont proposés tout au long de l'année et un tarif préférentiel l'été permet de voyager en illimité sur la ligne sur une journée, pratique pour passer de village en village sans se fatiguer ! En hors saison, comptez un peu plus de 15 € pour un Marseille-Martigues. Seul petit inconvénient, la fréquence des horaires plutôt espacée, qui ne permet pas de faire l'aller-retour d'une traite. Mais après avoir aperçu de loin ces paysages incroyables, je parie que vous aurez envie d'aller les voir de plus près.
Pour se rendre compte du trajet emprunté, pas le choix, il faut descendre du train et s'aventurer au cœur du massif !
SAUSSET-LES-PINS
Parmi les différentes villes balnéaires sur la ligne, je m'étais arrêtée en premier lieu sur Sausset-les-Pins. Un choix un peu au hasard, motivé surtout par la présence d'une portion du GR51 que je pensais être une valeur sûre pour occuper les deux heures avant de prendre le chemin du retour. La gare est située tout près de la côte, et contrairement à d'autres arrêts le dénivelé n'est pas très important. Une fois face à la mer, et devant l'absence d'indication, une hésitation : à gauche ou à droite ? Je vous conseille de partir à droite : vous aurez ainsi l'occasion de longer le port de plaisance, bordé de restaurants où il doit faire bon s'attabler, puis le chemin du littoral qui, je présume, est le fameux sentier de randonnée.
Après avoir quitté l'agitation du marché dominical et du port – car même en hors saison, surtout en week-end, la ville est prise d'assaut : ne comptez pas flâner tranquillement, vous en serez pour vos frais –, le sentier du littoral commence pour de bon. Les paysages sont superbes, la côte découpée en plusieurs petites anses où les plongeurs s'en donnent à cœur joie. Et ces mille nuances de bleu : un vrai régal pour les yeux. Mais... mais on longe la route. Une simple barrière de bois sépare du flux de voitures. Et juste derrière, la longue enfilade de résidences privées. Je n'ose imaginer ce que ça doit être l'été... On repassera pour la nature sauvage et la sensation d'être seule au monde. Peut-être aurais-je dû pousser un peu plus loin la balade ?
Moi qui avais peur de ne pas avoir assez de mes deux heures, c'est avec impatience que je fais demi-tour, direction la gare et la suite du programme. Sausset-les-Pins est pleine de charme, si l'on aime ce genre d'ambiance de ville de bord de mer plutôt fréquentée. Et l'avantage, c'est que les plages sont facilement accessibles et les restaurants en nombre important, tout le contraire des autres bourgades que j'ai ensuite traversées. Mais si vous voulez vous perdre dans le massif, vous retrouver nez à nez avec la nature et profiter de panoramas majestueux au-dessus de la Méditerranée, ce n'est clairement pas ici qu'il faut venir. Ce petit paradis, je l'ai trouvé à quelques kilomètres de là... et je vous raconte tout dans le prochain billet. Rendez-vous vendredi !
Un agréable bol d'air matinal...
RépondreSupprimerRien de tel que voir la mer pour me mettre de bonne humeur !
SupprimerJ'adore revoir ces paysages... Vincent a vécu pendant un an à Aix-en-Provence, et tous les week-end où je venais le voir, il m'emmenait dans une calanque de la côte bleue. Ma préférée reste Carry-le-Rouet, mais celle où nous nous rendions préférentiellement est Niolon. J'ai d'ailleurs l'impression de reconnaître les endroit sur certaines de tes photos ! D'ailleurs, les tons et couleurs sont magnifiques. J'ai hâte d'être vendredi :)
RépondreSupprimerOh, la chance ! C'est vraiment une région superbe, je n'avais jamais vu d'images avant d'y aller et la surprise, et le coup de foudre !, ont été total. J'espère bien pouvoir y retourner, ce sera l'occasion de découvrir la calanque de Carry-le-Rouet alors :)
SupprimerJ'ai emprunté ce petit train il y a presque dix ans, lorsque je suis allée passer un week-end à Cassis; donc assez peu de souvenirs. Mais c'est vraiment mignon !
RépondreSupprimerC'était la première fois que j'empruntais un train sur un tel trajet, en bordure de falaise, et c'est assez impressionnant !
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