Retour en Bretagne, après deux interminables années. Un coup d’œil aux maisons en granit, aux toits d'ardoise, aux ajoncs et aux villages aux sonorités typiques qui défilent derrière la vitre du bus. Une bouffée de nostalgie. Retour à la maison. Pour une poignée de jours qui passeront trop vite. Bien trop vite. Mais pour le moment, inspirer l'air marin. Chasser une mèche de cheveux. Profiter.
La marée est basse, la mer retirée loin. Tout petit, à l'horizon, noyé dans la brume, on distingue le mont Saint-Michel. Le front de mer, comme ailleurs, est envahi par les voitures, les parkings et le bitume défigurent les rangées de maisons colorées. Mais le soleil réchauffe le sable, les mouettes papotent, les bateaux attendent patiemment le retour de l'eau et même les nuages gris qui s'amoncellent ne parviennent pas à ternir mon humeur.
Petite pause pour goûter la première crêpe du week-end. Caramel au beurre salé. Incomparable. Les touristes se font encore assez rares en ce vendredi après-midi, la rue est calme. Après avoir repris des forces, il est temps de continuer la balade. Direction le chemin de garde. Après huit heures de train, j'ai les jambes qui me démangent. Et la vue est si belle d'en haut, protégée par la végétation, à l'abri de la brise marine. Rien que moi et l'immensité de la mer. Continuer, prendre un nouveau virage. Admirer le point de vue, semblable mais différent. Le temps n'a plus de prise.
Et puis... il est l'heure de repartir. Un dernier regard vers la baie, un rayon de soleil perce entre deux nuages et illumine les bancs d'huîtres. Reprendre le chemin de l'église, errer dans les ruelles, le nez au vent, chatouillé par une délicieuse odeur sucrée. Monter dans le bus. Et garder précieusement le souvenir de cet après-midi simplement parfait.
Cancale a l'air vraiment charmant...
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