Dans les rues de Saint-Malo (+ bonnes adresses !)

Le Petit Bé au soleil couchant.

Comme pour beaucoup, Saint-Malo exerce une véritable fascination sur moi. Cette ville m'attire, me fait rêver... Pas pour y vivre, non, mais y retourner à chaque fois est un bonheur immense. Se balader sur les remparts, attendre la marée basse pour rejoindre le Fort National ou l'un des deux Bé, lézarder sur la plage, choisir une nouvelle crêperie où dîner, flâner dans les ruelles et y découvrir de nouveaux détails, s'émerveiller dans les boutiques des antiquaires... Autant de petits rituels que j'attends toujours avec impatience. J'ai l'impression de la connaître par cœur, et pourtant...

Vue depuis le Fort National.

Cette année pourtant je lui ai fait quelques infidélités, profitant de mon temps libre pour aller visiter Cancale et Dinan. Mais je logeais au cœur de la cité corsaire (dans un appartement que je recommande chaudement, on ne peut guère mieux être situé, à deux pas des remparts !), idéal pour vivre au rythme de la ville ! Boulot oblige, même si j'ai beaucoup fait la navette dans les rues intra-muros, je n'ai malheureusement pas réussi à caser les quelques visites que j'espérais faire entre deux obligations professionnelles. On va dire que je me suis rattrapée sur la gastronomie locale.

Il y a deux ans, j'avais découvert la crêperie Margaux... et j'avais trouvé leurs plats tellement bons que ça en été devenu ma cantine durant tout mon séjour. Cette fois, j'avais envie d'un peu de changement et de tester de nouvelles associations culinaires. La crêperie Ann Delenn m'a tout de suite tapé dans l’œil, avec son mariage insolite de la Bretagne et du Québec. Les propriétaires sont très serviables et pas mal bavards (il faut prendre son mal en patience, gens pressés s'abstenir !) et les crêpes... rarement je n'en avait vu avec une présentation aussi soignée. Pour le salé, c'est la Végétarienne qui m'a tout de suite séduite (pommes de terre, épinards, courgettes, tomates, champignon, gruyère et fromage de chèvre) : ce n'est pas souvent que c'est aussi copieux !

Pour le dessert, je me suis laissée tenter par la Lac Saint-Jean (confitures de cranberry et bleuet – l'équivalent québécois des myrtilles –, pommes et chantilly saupoudrée de paillettes de sirop d'érable) : un régal. Et bien plus légère que la photo ne le laisse supposer.

Bref, carton plein sur toute la ligne !

Ann Delenn

4 Rue de la Harpe

35400 Saint-Malo

Vue depuis le Grand Bé.

Comme il n'y a pas que des crêpes dans la vie, le dimanche midi (enfin en milieu d'après-midi), j'ai fait un stop Chez Marcel, qui propose des burgers et kebab avec des produits locaux. La viande est hachez sous nos yeux, à la demande, les frites et les sauces sont maison et mention spéciale pour le pain aux herbes qui provient d'un boulanger à deux pas. Mon California (avec cheddar – lui aussi provenant d'un fromager malouin – et avocat) était délicieux.

Chez Marcel 

4 rue Gouin de Beauchesne 

35400 Saint-Malo

(sur place ou à emporter)

La crêperie Le Corps de garde est un peu un immanquable : quand vous faites le tour des remparts, vous finissez forcément par passer devant. À tort, j'avais toujours cru l'endroit trop touristique et par conséquent trop cher. Touristique, il l'est (il faut dire qu'avec cette vue !) et n'espérez pas trop pouvoir y manger, en haute-saison, sans avoir réservé. Mais les prix pratiqués ne sont pas plus élevés qu'ailleurs. Je me suis donc lancée le samedi soir... et j'ai bien fait. Certes, les crêpes n'étaient pas exceptionnelles (encore que celle en dessert, la Derrible, avec sa compote de pommes, son salidou, son mascarpone et ses biscuits sablés émiettés se défende pas mal) mais la vue... Ah la vue ! C'est à faire au moins une fois.

Le Corps de garde

3 Montée Notre Dame

35400 Saint-Malo

Ainsi se termine ma "trilogie bretonne", trois jours sous le soleil qui feront taire les mauvaises langues : oui, il peut faire beau, et chaud !, en Bretagne. Rendez-vous l'année prochaine ? Je l'espère !