Écosse, troisième round ! C'est un peu l'inconvénient de rejoindre quelqu'un qui habite déjà dans le pays : on est moins prévoyant, on fait les choses plus tardivement, on se renseigne moins... Non pas que ces trois jours à Skye furent catastrophiques mais ils furent dans tous les cas préparés vraiment à la dernière minute : location du BnB et de la voiture deux mois avant le départ, programme effectué... dix jours avant.
Pourtant, pas de couac majeur à signaler, bien au contraire. Une fois que l'on a intégré deux, trois données sur les Highlands, c'est easy as ABC.
Premier point : la voiture. Comme la dernière fois, nous avions décidé de la louer directement à Glasglow et de faire le trajet par nous-mêmes. Il existe également des lignes de bus pour Skye et je pense qu'il est possible de louer une voiture dans l'une des villes de l'île... en s'y prenant relativement tôt. En s'arrêtant régulièrement pour s'extasier devant les paysages tous plus incroyables les uns que les autres et prendre quelques clichés, comptez entre trois et quatre heures pour rejoindre Kyle of Lochalsh, où l'on trouve le pont pour Skye (l'autre moyen c'est de prendre le ferry à Mallaig, dans tous les cas la route fait passer par Fort William et bifurque à cet endroit suivant l'itinéraire choisi). Nous avons de nouveau fait une pause à Hector's 2 Go : même si moins copieux que l'année précédente, leur fish and chips reste l'un des meilleurs que j'ai pu manger.
C'est ensuite que les choses se corsent un peu : l'état des routes sur l'île, mis à part sur les axes principaux, se réduit le plus souvent à une simple voie que l'on se voit obligé de partager avec... les moutons. Peu effrayés par les voitures, la route fait partie intégrante de leurs pâturages : ils traversent n'importe quand, surtout devant votre pare-brise ; allongés sur le bas-côté, ils ne se pousseront pas quand vous passez à leur niveau ; et il arrivera même qu'ils fassent la course avec vous et vous bloque délibérément le passage (la tétée n'attend pas). Prudence donc, et encore plus sur les grands axes, car cela arrive que des moutons soient en liberté tout proche.
Notre programme était assez simple : balade, balade et balade (pour cela, le site WalkHighlands est vraiment le must !). De toute façon, il n'y a pas grand-chose d'autre à faire : quelques châteaux à visiter, des circuits en bateaux à réserver, la distillerie Talisker... L'île reste très sauvage et quasiment toutes les activités sont tournées vers la nature. N'étant pas très aventureuses, nous sommes restées tranquillement avec notre voiture pour sillonner l'île. Les plus courageux pourront le faire en vélo ou même à pied ; un service de bus existe mais ne relie que les villes principales. Pour une liberté totale et pouvoir en voir un maximum, c'est bel et bien la voiture qui reste indispensable, surtout sur un délai aussi court.
Nous avions prévu léger (toujours cette histoire de temps de trajet à prendre en compte... mais aussi notre niveau sportif avoisinant le néant) : nous avions sélectionné plusieurs petites balades d'une heure et deux grosses randonnées pour le samedi et le dimanche. Mais mieux vaut prévoir un plan de secours, surtout si les sentiers se trouvent en altitude. Le samedi, les nuages étaient très bas et il nous a été impossible de faire aucune des deux randonnées de prévues : nous avons bien essayé de grimper jusqu'au Old Man of Storr mais, la photo ci-dessus en atteste, ça a vite tourné court quand nous nous sommes retrouvées au milieu des nuages, à ne plus rien voir à deux pas.
C'est un peu le problème de l'île : la météo est très changeante et on ne peut pas vraiment s'y fier. Par exemple, les prévisions du vendredi annonçaient trois jours de gris, sans pluie. Nous sommes arrivées sur l'île sous une averse et, après quelques kilomètres vers le nord, le soleil a fait son apparition et est resté jusqu'à la fin de la journée. Le samedi était effectivement couvert mais le temps a fini par se lever en fin de journée. Et le dimanche : radieux. Il faut donc pouvoir s'adapter très vite au cas où le temps change brusquement et ne pas rester focalisé sur un programme précis.
Côté vestimentaire, en tout cas au mois de juin, pas besoin de sortir le grand attirail hivernal, il ne fait pas si froid : les températures avoisinaient les 12°C, rien dont un gros pull et un manteau ne peuvent venir à bout (l'année dernière, en avril, nous avions eu comparativement beaucoup plus chaud). Par contre, bien prévoir soit des chaussures de randonnée soit des baskets imperméables et tout terrain : de nombreuses balades sont dans des zones humides et, même s'il fait grand soleil, il se peut qu'il ait plu quelques jours avant ; de plus, les chemins passant souvent dans les pâturages des moutons, c'est assez... miné. Gare où l'on met les pieds ! Finalement, le plus traître, c'est surtout le vent, notamment dès qu'on prend un peu d'altitude ou que l'on s'approche des côtes. Enfin, ne faites pas forcément l'impasse sur la crème solaire : ma sœur a attrapé un joli coup de soleil après trois heures de randonnée sous le soleil !
En trois jours, en faisant beaucoup de route, il est possible de faire le tour de l'île. Mais pour en profiter pleinement, il est plus judicieux de se cantonner à une seule partie : nous avions choisi de loger dans le nord et avons donc vadrouillé dans cette zone. Même sur quelques kilomètres les paysages peuvent changer du tout au tout et il y a de toute façon tellement de balades à faire que l'on ne risque pas de s'ennuyer. Dans un prochain billet, je parlerai des choix que nous avons fait pour nous loger... et quelques bonnes adresses où se sustenter pour pas trop cher ! Car c'est l'un des points noirs de l'Écosse : la vie y est passablement chère (en gros, les montants sont les mêmes qu'en France... mais en livres sterling).
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