Le week-end dernier, je suis allée profiter des températures cléments dans le Sud de la France et plus particulièrement en Provence. Un séjour placé sous le signe du calme, de la tranquillité et de la détente, pour me reposer après des semaines de travail intense ! J'ai donc préparé un programme en conséquence : léger en énergie mais riche – du moins je l'espérais – en découvertes.
Premier arrête : Roussillon, dans le Luberon. Toute petite bourgade qui ne paie pas de mine mais un arrêt motivé par une curiosité du coin : le sentier des ocres. Cette ancienne carrière a été reconvertie en lieu touristique. Le billet d'entrée est très raisonnable (2,5 €) et la visite très courte : le chemin le plus long fait à peine 50 minutes, en s'arrêtant régulièrement pour mitrailler de photos. Une promenade parfaite à l'automne : déjà, on peut profiter des paysages au calme, et les camaïeux d'ocre se marient merveilleusement avec les couleurs des feuilles mortes.
L'accès se fait dans le centre du village, il y a un parking (payant) à l'entrée.
Par contre, en basse saison, ne vous attendez pas à avoir un grand choix de restauration sur place... En cette fin novembre il n'y avait qu'un seul restaurant d'ouvert et qui ne payait pas trop de mine alors je ne me suis guère attardée et ai rejoint la deuxième partie de mon voyage : Saint-Rémy-de-Provence. Là, dans le centre, je me suis laissé tenter par de la cuisine typiquement provençale une valeur sûre quand on meurt de faim à 14 h 30 : des burgers.
Le restaurant Le Bon Burger se situe dans le centre piétonnier et propose une carte restreinte mais de qualité ! J'ai pris celui du jour, le Provençal (oui, quand même) avec aubergine, tomates... Pour le prix (10 €, comprenant une portion de frites maison – un peu trop grillées – et de quelques feuilles de salade) c'est plus que correct, je dirais même carrément bon ! Et si vous avez encore de la place pour un dessert, je ne peux que conseilleur leur cheesecake qui est absolument à tomber.
Le Bon Burger
43 Rue Carnot
13210 Saint-Rémy-de-Provence
Après une rapide visite du centre de Saint-Rémy et ses nombreuses boutiques de décoration/produits typiques provençaux/fringues hors de prix, direction le site archéologique de Glanum, qui se trouve à la sortie de la ville, en direction des Baux-de-Provence.
Premier arrêt aux "Antiques" de Saint-Rémy-de-Provence. À gauche, un mausolée. À droite, l'arc de triomphe qui marquait l'une des entrées de Glanum. Ils furent, pendant seize siècles, les seuls éléments visibles de la cité oubliée. Il fallut en effet attendre les années 1920 pour que des fouilles soient entreprises et permettent de remettre au jour les vestiges de la ville gréco-romaine.
Vue sur le quartier résidentiel.
Il ne reste pas grand-chose de la ville de Glanum, et les vestiges sont d'autant plus compliqués à "lire" que plusieurs se superposent : d'abord village typique gaulois aux VIIe siècle avant Jésus-Christ, elle accède à une certaine prospérité de part ses relations avec le monde grec au IIe siècle av. J. C. et des constructions de type hellénistiques voient le jour. Enfin, elle devient colonie latine dans les premières années du règne d'Auguste, ce qui modifie encore son architecture. Elle sera par la suite abandonnée durant les invasions alémaniques en 260.
Reconstitution de l'angle de l'un des deux temples géminés (période hellénistique).
Autels votifs devant le temps d'Hercule.
Les vestiges de la ville gauloise, avec ses habitations typiques composées de deux pièces sur deux niveaux différents.
Un peu de hauteur depuis le belvédère...
La première journée s'achève et direction l'hôtel, à côté des Baux-de-Provence : le Fabian des Baux. Il est situé à l'extérieur de la ville, sur la route de Saint-Rémy-de-Provence. En basse saison, le rapport qualité/prix est excellent (moins de 80 € la chambre "simple" mais j'ai bénéficié d'une réduction, sûrement dû à ma réservation à la dernière minute). Je pense que je n'aurais pas pu mieux tomber !
Seul petit bémol, le petit déjeuner avec son choix restreint (mais des produits de qualité – miam la confiture myrtilles).
Si mon choix de week-end s'est porté sur la Provence, ce n'était pas uniquement pour son climat agréable, ses jolis paysages et ses villages typiques ! Non c'est surtout pour ça :
Les Carrières de Lumières des Baux-de-Provence (que tout le monde semble connaître sauf moi vu le monde que cela attire !). Chaque année, un spectacle multimédia différent est proposé dans ces anciennes carrières de calcaire. Et en 2014... c'est Klimt (*cri hystérique*) qui est à l'honneur. Autant dire que l'hésitation n'était désormais plus de mise.
Malheureusement mes photos ne rendent pas grand chose mais le spectacle est absolument ahurissant. Voir les tableaux de Klimt (et d'autres peintres viennois de la même période) en aussi grand, avec cette perspective incroyable qu'offrent les carrières... Difficile de tout appréhender en une seule fois : je suis d'ailleurs restée pour une seconde projection et même en bougeant régulièrement, il y a quand même une légère frustration de se dire qu'on loupe un angle, une enfilade de tableaux, une juxtaposition de motifs...
Difficile de quitter cet endroit rien de moins que magique ! Mais le programme continue avec le petit village typique des Baux-de-Provence qui se situe à à peine dix minutes à pied. On y trouve plusieurs musées ainsi que la petite église Saint-Vincent à ne pas rater. Boutiques de souvenirs, de douceurs provençales et restaurants se partagent le reste des rues. Je n'ose imaginer le monde qu'il peut y avoir en été...
Petit conseil : il semble être difficile de payer par carte bancaire (le restaurant où j'ai déjeuné ne l'acceptait par exemple qu'à partir de 20 €) et il n'y a pas de distributeur... Mieux vaut être prévoyant.
Aux Carrières j'ai pris un billet couplé avec l'accès au château. Ne manquez pas la visite sous prétexte qu'il est complètement en ruines : la vue y est absolument incroyable. Et son lourd héritage historique reste fascinant : c'est d'ici que, pendant cinq siècles, les seigneurs des Baux terrorisèrent la région. Il faut dire que l'endroit semble en effet imprenable !
Les machines de siège, dont le plus grand trébuchet de France, si ce n'est d'Europe (bien évidemment, je ne l'ai pas noté !)
Vue depuis la tour sarrasine, dont le nom laisse deviner sans peine sa fonction !
Malheureusement le château a été démantelé au XVIIe siècle sur ordre de Richelieu, lorsque la Provence a été rattachée au royaume de France. On peut néanmoins encore distinguer les ruines du donjon, des basse-cour ou encore du pigeonnier. Mais pas besoin de trop d'imagination pour redonner sa splendeur à cette citadelle qui n'a rien perdu de sa fierté.
On redescend sur le plancher des vaches pour la dernière visite. Direction Arles et l'abbaye de Montmajour qui se situe à quinze minutes des Baux-de-Provence (sur la route de Fontvieille). Surplombant les marais, cette abbaye fut construite par une communauté de moines bénédictins au Xe siècle. Jusque-là, rien de bien incroyable, les bâtiments restent somme toute classiques et typiques de l'architecture roman provençale.
Le cloître.
Le cimetière derrière l'abbaye.
Mais sa particularité c'est cette construction aussi gigantesque qu'inattendue qui vient s'accoler à l'abbaye. En effet, au XVIIIe siècle, la congrégation de Saint-Maur érigea un nouveau monastère à Montmajour. Malheureusement, l'édifice sera dépossédé de sa charpente et de sa toiture durant la Révolution et finira par servir de carrière de pierre. Un bien triste destin.
On termine avec la vue depuis la tour Pons de l'Orme, construite durant la guerre de Cent ans.
Il est bientôt 17 h, la nuit tombe déjà, la plupart des bâtiments ferment leurs portes... Mon week-end s'arrête aux portes de la Camargue ; il est temps de repartir. Pour mieux revenir. Il reste tant à voir ! À bientôt chère Provence.
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