Au départ, j'avais prévu de faire seulement trois billets sur mon week-end éclair à Turin. 3 billets pour 30 h de voyage, cela semblait raisonnable. C'était sans compter les 450 photos (pré-triées)... Alors procédons autrement et décortiquons balade par balade ces quelques heures passées en territoire italien !
Quitter la France sous le soleil, passer la frontière sous la pluie, malgré les prévisions météo qui annonçaient du beau temps, j'ai bien cru que le séjour allait être gâché : froid, gris et même une grosse averse en début d'après-midi. La déprime... Heureusement, même sous un ciel plombé, Turin reste très agréable à découvrir.
1er arrêt, la piazza Solferino avec ses jolis immeubles XIXe siècle. S'y tenait ce jour-là un petit marché proposant des produits locaux (hum les fromages !) Peut-être y est-il tous les samedis...
Tout au bout de la place, la Fontana Angelica et ses quatre statues représentant les saisons.
Dans une rue perpendiculaire, le Palazzo Lascaris di Ventimiglia, un édifice impressionnant dans une toute petite ruelle (difficile d'avoir du recul !). Construit au XVIIe siècle, il abrite désormais le Conseil régional.
La Chiesa dell'Immacolata Concezione dont la chapelle fut attribuée à Guarini, un célèbre architecte dont on retrouve le travail un peu partout dans la ville. Malheureusement, il ne faut pas compter aller vérifier car elle est fermée au public.
De retour à la piazza Solferino, direction la Via Francesco d'Assisi. On arrive au cœur du vieux Turin, Augusta Taurinorum, la ville romaine fondée sous Auguste. De ce passé antique ne subsiste malheureusement plus grand-chose.
La Chiesa di San Francesco d'Assisi.
Dédale de ruelles piétonnes près de la Via Garibaldi.
Le fameux Duomo di San Giovanni qui abrite le Saint Suaire ! (Je triche un peu, la photo a été prise le soir et non lors de mon premier passage, sous la pluie.) C'est tout prêt que l'on trouve également l'un des plus importants vestiges du Turin antique, la Porte Palatine, morceau de l'ancien mur d'enceinte de la ville.
La Piazetta IV Marzo, petite placette où se concentrent plusieurs restaurants... et où l'on entend même l'accordéon. Pour un peu, on se croirait à Paris...
L'une des caractéristiques de Turin : ces galeries couvertes. Difficile de s'imaginer que, jusqu'à la fin du XIXe siècle, cet endroit abritait un hôpital ! Au bout de la Galleria Umberto I, on tombe sur Porta Palazzo, un immense marché.
Via Milano, la Basilica Mauriziana qui fut rattachée à l'hôpital en 1728.
L'Hôtel de ville, qui se situe sur l'ancien forum antique.
On continue la balade vers le nord, dépassant le Musée d'art oriental (que j'ai décidé d'ignorer pour une fois : je me retrouve à toujours faire les mêmes musées, à force cela perd de son intérêt...) pour finalement tomber sur la piazza Emanuele Filiberto.
Juste à côté se trouve un édifice qui vaut se venir se perdre dans ces petites rues excentrées : le Santuario della Consolata, une chapelle à six côtés édifiée par Guarini sur les vestiges de l'ancienne Chiesa di Sant'Andrea, dont il ne reste que le campanile. L'intérieur est d'une richesse incroyable (contrairement à d'autres villes, je suis assez peu rentrée dans les églises donc je n'ai malheureusement pas de point de comparaison.) La petite place juste devant ne manque pas non plus de charme.
Mes pas m'ont ensuite menée au Palazzo Falleti di Barolo, peut-être la plus grosse déception de mon week-end ! La première fois, je suis arrivée un peu avant l'ouverture et j'ai décidé de continuer ma balade, vu que mon circuit devait me ramener dans le coin. Lors de mon second passage, seconde déception : je n'avais pas compris que le palais ne se visitait que lors de visite guidée et j'avais bien évidemment raté l'horaire ! C'est d'autant plus dommage que très peu de palais se visitent à Turin, ou alors à des horaires plutôt contraignants.
La piazza Savoia, au centre de laquelle trône un obélisque commémorant les lois Siccardi. Acceptées en 1850, elles visaient notamment à restreindre les privilèges de l'Église.
Les célèbres arcades turinoises.
L'impressionnante piazza Statuto.
Après une excursion du côté du Corso Francia (la raison sera expliquée dans le prochain billet), de retour du côté de la Via Garibaldi. Au détour d'une porte ouverte, une adorable cour carrée, celle du Palazzo Scaglia di Verrua, construit dans la deuxième moitié du XVIe siècle, ce qui en fait un des rares témoignages de l'art Renaissance à Turin. Malheureusement il ne se visite que le jeudi matin !
La Chiesa di San Tommaso, l'un des plus anciens lieux de culte de la ville. Reconstruite plusieurs fois, l'église originelle daterait du XIe siècle.
L'après-midi s'est ensuite poursuivi avec un autre quartier mais, tombée sous le charme des ruelles piétonnes, c'est ici que je suis venue dîner le soir. Il y a l'embarras du choix concertant les restaurants (un peu moins si vous mourrez de faim à 19 h) et j'ai finalement choisi la Cantine Barbaroux (Via Giuseppe Barbaroux). Un plat de viande et une pana cotta plus tard (et une addition sacrément salée), il est l'heure d'aller se coucher !
Cantine Barbaroux
Via Giuseppe Barbaroux, 13
10122 Torino
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Bizarrement, je suis une grande fan de l'Italie, mais je trouve que le Nord de l'Italie est loin d'être si sublime. Certes cette région a un gros passé culturel et des édifices magnifiques, mais l’environnement de Turin comme Milan ne m'émeut pas plus que ça. Je peux même dire que j'ai été très déçu de ces visites moi qui m'attendait à voir autre chose que des murs noirs de pollution, des lignes électriques un peu partout (même attachées aux plus belles églises) et un manque flagrant d'entretien des beaux immeubles. C'est vraiment dommage, pcq toutes ces villes ont un énorme potentiel, et leurs campagnes sont tout simplement magnifique !
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