Écosse - Highlands (2e partie)

Mardi midi, l'heure de reprendre la route après la visite d'Inverness le matin. Direction les bords du Loch Ness, longé la veille de nuit. Il fait gris, froid, le brouillard cache les sommets mais qu'importe : la vue est toujours aussi magique.

Premier arrêt : Urquhart Castle. Une forteresse en ruine qui surplombe le Loch Ness et d'où la vue doit être saisissante. Pas de chance : l'accès au château est payante et pas franchement donnée si, comme nous, vous avez juste envie de prendre une photo au bord du Loch. Tant pis, nous nous contentons de prendre quelques clichés depuis le parking.

Prochain stop : Fort Augustus, où l'on trouve un ancien monastère bénédictin. Sauf que... le lieu est fermé au public depuis 1998 et est désormais reconverti en une résidence de luxe. Impossible de s'approcher pour voir ce bâtiment imposant que l'on entre-aperçoit à travers les arbres du parc et les gouttes. Histoire de ne pas s'être arrêtées pour rien, nous nous dégourdissons les jambes le long des écluses du canal Calédonien.

Nous décidons de ne pas nous laisser abattre par ces deux échecs consécutifs et de continuer avec le programme prévu, c'est-à-dire rejoindre une balade surplombant le Loch Ness mais de l'autre côté. Pleines d'entrain (ou de naïveté toute citadine, c'est au choix), nous nous engageons sur la petite route qui contourne le Loch. Ce n'est pas quelques gouttes qui vont nous faire peur !

On commence à prendre de l'altitude, le paysage desséché est baigné de brume, les moutons blasés ne nous prêtent aucune attention quand ils traversent nonchalamment. De nouveau cette sensation d'être au milieu de nulle part. Et d'un seul coup : un mur blanc. Le brouillard nous tombe dessus d'un coup et on y voit plus à un mètre. Inutile d'escompter que cela s'arrange : de toute façon, même si l'on insiste, ce sera sûrement râpé pour la vue sur le Loch vue la purée de poix. Nos plans tombent une fois de plus à l'eau. Demi-tour.

Notre programme de la journée ayant été réglé en deux heures, c'est le moment pour un plan B (ou I pour imprévu. Toujours savoir rebondir !). Direction Oban. Au fur et à mesure que nous redescendons au sud, le temps se dégage. 

Peu de photos des ravissants lochs que nous longeons : ma passagère s'est endormie. Mais je ne peux m'empêcher de m'arrêter sur le bas-côté (je crois que c'est à ça, et aux voitures toutes identiques, que l'on reconnait les touristes) pour prendre ce château au milieu de nulle part. Enfin un morceau de ciel bleu !

Nous arrivons à Oban sur les coups de 17 h. Tout est fermé ou presque. Pas grave : le centre-ville n'est pas grand, il n'y a d'ailleurs pas beaucoup de choses à voir, et le port est un endroit très agréable pour une promenade. Après nous être arrêtées pour grignoter un morceau sur le front de mer, nous montons en voiture jusqu'à McCaig's Tower, qui surplombe la ville.

McCaig's Tower.

Vue depuis McCaig's Tower.

Construite à la fin du XIXe siècle par John Stuart McCaig et fortement influencée par le Colisée de Rome, elle ne fut jamais terminée, les travaux s'étant interrompus avec la mort du banquier. Depuis, c'est un jardin et la vue y est particulièrement remarquable. Nous ne sommes pas attardées car la pluie recommençait à tomber... et surtout, il était temps de rentrer sur Glasgow !

Deux jours, c'est vraiment trop court pour visiter les Highlands. Nous avons tout fait au pas de course, essayant de nous tenir à notre programme très dense (qui n'englobait qu'une infime portion des choses à voir), en oubliant de prendre en compte un facteur très important : les temps de trajet. La voiture est indispensable et il ne faut avoir peur des kilomètres ! Tout est éloigné et point d'autoroute ici, uniquement des routes de campagne tortueuses où il est très difficile de doubler.

Néanmoins, c'est une région vraiment très belle et c'est difficile d'avoir des regrets : mieux vaut se dire qu'on verra le reste une prochaine fois.

Afficher Les Highlands (2e partie) sur une carte plus grande