Petite pause dans la balade dans les Highlands et retour dans le "sud" avec la ville de Stirling, où habite ma sœur. Le dimanche matin, avant un brunch bien copieux, nous avons déambulé dans les rues encore tranquilles de la vieille ville.
La balade débute au pied du Stirling Highland Hotel : le bâtiment, datant de 1854, accueillait jusque dans les années 1960 le lycée de la ville.
La façade du Stirling Highland Hotel.
Erskine Church, fondée par Ebenezer Erskine en 1740, après avoir fait sécession avec l'Église de Stirling. Il ne reste plus que la façade de la nouvelle église construite dans les années 1820. Devant, le monument en hommage à Erskine érigé à l'emplacement de sa tombe.
Détails de la façade de l'ancien marché au beurre, reconverti à la fin des années 1920.
Derrière l'église de la Sainte Croix (Church of the Holy Rude), où fut couronné le roi James VI, se trouve Cowane's Hospital, un ancien hospice construit au milieu du XVIIe siècle par la guilde des marchands pour ses membres les plus pauvres. Il porte le nom de John Cowane, un marchand de Stirling qui siégea au Parlement écossais. La légende raconte qu'à minuit, au nouvel an, sa statue descend de sa niche pour danser dans la cour.
Un peu plus loin, sur le chemin menant au château, on trouve les ruines de Mak's War, une ancienne bâtisse construite au XVIe siècle par le comte de Mar, qui fut le régent du roi James VI pendant deux ans. Elle fut endommagée durant la révolte des Jacobites, en 1745, et abandonnée à ce moment. L'enfilade des petites portes au rez-de-chaussée laisse supposer l'existence de boutiques donnant directement sur la route.
Argyll's Lodging est un bel exemple d'architecture renaissance, que l'on doit à William Alexander, l'un des fondateurs de la Nouvelle-Écosse. Le bâtiment se visite mais uniquement si l'on a acheté un billet pour le château de Stirlig, qui se situe un peu plus haut.
Vue sur le château de Stirling depuis le cimetière de l'église de la Sainte Croix.
L'atmosphère dans les cimetières anglais n'est pas du tout la même qu'en France : que ce soit dû à l'herbe omniprésente ou aux tombes simplement signalées par des stèles, c'est peut-être blasphématoire, mais ce sont des endroits où j'ai pris plaisir à marcher... sans pour autant que ce sentiment d'incongruité ne me quitte. Ce monument en mémoire de Margaret Wilson (noyée pour avoir refusé de renoncer à sa foi), qui présente une version expurgée de toute violence de son exécution, ou bien les trois statues des figures majeures de la réformation de l'Église écossaise en sont de parfaits exemples. Il est même dit qu'il existait des guides du cimetière durant l'époque victorienne.
De gauche à droite : Alexander Henderson, John Knox et Andrew Melville.
Impossible de passer à côté de cette étrange pyramide qui surplombe le cimetière : Pithy Mary, construite dans la seconde moitié du XIXe siècle par William Drummond.
Le cimetière de Stirling est riche d'histoire, des tombes datant du début du XVIIe siècle aux monuments érigés par William Drummond et la promenade, Drummond Pleasure Ground, qu'il aménagea et où se trouve sa tombe, la seule d'ailleurs de ce lieu de flânerie. Loin d'être un endroit déprimant, c'est au contraire une espèce de musée à ciel ouvert célébrant l'église presbytérienne. Un site lui est d'ailleurs consacré.
Vue sur le Wallace Monument.
L'Écosse est connue, entre autres, pour ses châteaux et celui de Stirling est plutôt réputé... Malheureusement, les prix d'entrée sont plutôt prohibitifs (aux alentours de £15) ce qui fait que nous n'en avons visité aucun. C'est bien dommage car le livre qui nous servait de guide laissait présager de jolies choses à voir ! On peut néanmoins pénétrer dans la cour et monter sur le chemin de ronde, gratuitement, et avoir ainsi une belle vue sur la campagne environnante.
L'appétit ouvert, nous redescendons vers le centre.
The Tolbooth, construit au début du XVIIIe siècle, servit originellement de cour de justice et prison et fut également le siège du Parlement sous James VI. Depuis 2002, après de grands travaux de rénovation, c'est devenu une salle de spectacle et de concert.
L'Athenaeum, un gentlemen's club construit dans les années 1810. Une statue de William Wallace orne le porche.
La gare de Stirling : lumineuse, propre, accueillante. On est bien loin des gares françaises.
L'église baptiste.
Vue sur Stirling depuis le Forthside Bridge.
Après notre escapade à Perth, nous sommes retournées nous balader un peu à l'extérieur du centre : depuis le train, j'avais remarqué un vieux pont et je tenais à le prendre en photo (on est bien d'accord que c'était absolument vital !) Pour s'y rendre, on passe sous un gigantesque rond-point, au centre duquel trône une horloge construite en 1910.
Derrière un pont d'apparence bien banale se cache en fait un endroit stratégique et très important dans l'histoire de Stirling (et de l'Écosse) : en effet, jusqu'en 1890, c'était le seul pont reliant le nord et le sud du pays. "Celui qui possédait Stirling possédait les clés du Royaume" est-il dit sur le panneau explicatif au bord de la rivière Forth. Et en effet, il tint un rôle majeur durant la révolte des Jacobites. Détruit, il empêcha les troupes de Bonnie Prince Charlie (au sud) de rejoindre les renforts envoyés par la France et l'Irlande (au nord). Il fut construit au XVe siècle en remplacement d'un autre pont, en bois celui-ci, datant de l'époque romaine et qui joua également un rôle décisif durant la guerre d'Indépendance de l'Écosse. La légende raconte que William Wallace engagea un charpentier pour saboter le pont, qui s'effondra sous le poids de l'armée anglaise.
Où manger ?
Appartement oblige, nous avons surtout cuisiné nous-mêmes les soirs, ce qui nous a permis de faire pas mal d'économie, même si la nourriture, dans les pubs surtout, n'est pas très chère. Mais je tenais absolument à manger un petit déjeuner à l'extérieur le dimanche matin. Après quelques recherches peu concluantes (c'est un peu la plaie d'Internet avec ses avis contradictoires), nous avons finalement arrêté notre choix à Frankie and Benny's, une chaîne de restaurant qui propose différentes formules pour £5 seulement et boisson à volonté pour moins de £2 ! Une déco un peu rétro, un large choix et des portions conséquentes. Ce n'est pas de la grande gastronomie mais c'est plus que correct pour le prix.
Petit déjeuner végétarien, pancakes aux fruits rouges (normalement servis avec de la glace mais comme je n'aime pas ça...) et thé à volonté pour moi. Pancakes aux œufs et bacon, milkshake et latte pour ma sœur.
Unit 2b, Forthside Development
Stirling FK8 1LD
(de l'autre côté de la voie de chemin de fer)
L'Écosse, c'est génial, c'est magnifique... mais s'il y a bien une chose insupportable, ce sont les horaires des magasins... et des restaurants ! Manger à 20 h 30 relève du parcours du combattant et ne vous attendez pas à trouver un endroit qui vous servira après 21 h. Quand on sait que les Écossais mangent aux alentours de 18 h, on comprend vite la situation... Nous avons été confrontées à ce problème le soir de notre escapade à Glasgow. Déjeuner copieux, tea time tardif mais petit creux néanmoins en soirée (ouais bon OK : de la pure gourmandise !). Heureusement nous avons pu trouver un pub (le seul ? pourtant il était 20 h 30 quand nous sommes sorties) qui servait jusqu'à 21 h : Number 2 Baker St. J'ai ainsi pu tester les fameuses macaroni cheese que l'on voit un peu partout au menu ! (Tandis que ma sœur fut bien plus raisonnable en prenant une salade aux proportions gargantuesques vu le prix.) Bon honnêtement ça n'a rien d'exceptionnel, cela reste un plat de pâtes recouvertes de fromage. Merci aux quelques feuilles de salade pour se sentir moins coupable de la tonne de calories ingurgitée à chaque bouchée...
En dessert ? Nous avions opté pour un sticky toffee pudding recouvert de custard, à partager. Un peu trop écœurant à mon goût, et je n'en ai même pas mangé la moitié.
2 Baker Street,
Stirling FK8 1BJ
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