Si je voulais voir absolument le monastère de Bourg-en-Bresse, je n'avais pas trop d'idée sur quoi faire ensuite. Enfin si : j'avais vu des photos d'une superbe abbaye pas très loin me semblait-il mais mes frénétiques recherches cinq minutes avant de partir ne m'avaient pas permis de remettre la main dessus. C'est ça d'être organisée... À la place, j'avais quand même repéré un château sur le chemin du retour et qui ne fermait pas à 16 h. Je n'ai pas cherché plus loin. En fait, j'aurais peut-être dû.
Non pas que le château des Allymes ne mérite pas qu'on y fasse un détour. Mais mieux vaut être préparé à ce que l'on va voir histoire d'éviter toute déception comme cela a été mon cas. Déjà, il faut y accéder. Minuscule route escarpée, virages tortueux, aucune glissière de sécurité protégeant de l'à-pic vertigineux... OK, j'exagère mais pour quelqu'un qui déteste conduire en montagne, j'ai été à deux doigts de faire demi-tour (les mauvaises langues diront que je ne l'ai pas fait car il n'y avait pas la place. Elles n'auraient pas tout à fait tort !)
Une fois garé, reste encore une solide côte à grimper et tada, on arrive enfin au château ! Cela en dit long sur son isolement et son statut de place forte. Il a en effet été au cœur de la guerre entre le Dauphiné et la Savoie du XIIIe au XIVe siècle, avec sa position stratégique. Il est classé monument historique depuis 1960.
C'est là qu'il ne faut pas s'attendre à des miracles. L'entrée n'est pas très chère (4 €) mais il n'y a franchement pas grand-chose à voir. Une première salle avec de nombreux outils agricoles datant des XIXe et XXe siècle et expliquant quelques techniques particulières. Au premier étage, deux salles vides avec une exposition photo (qui doit changer régulièrement). Au second, deux salles dont une proposant la biographie de René de Lucinge, seigneur des Allymes et ambassadeur de Savoie au XVIe siècle. Il joua un rôle capital dans les négociations du Traité de Lyon en 1601 qui virent les Pays de l'Ain être rattachés à la France.
C'est la seule salle "meublée" du château : une armure, un lit, une armoire. Et c'est tout. Voilà, vous avez vu l'essentiel.
Après, reste que l'on peut emprunter le chemin de ronde, couvert, qui donne une jolie vue sur la campagne environnante.
Car c'est vrai que le point de vue est plutôt sympathique, et doit être encore plus charmant au printemps ou en été, quand les arbres sont un peu moins dégarnis. Avant de partir, passage obligé par la crêperie au pied du château : au moins voilà quelque chose qui ne déçoit jamais ! Une petite pause gourmande bien méritée avant de reprendre la route de l'enfer...
Hameau de Breydevent
01500 Ambérieu-en-Bugey
Heureusement, il y avait la crêperie ;)
RépondreSupprimerCa a l'air d'être un chouette château, mais effectivement il n'a pas l'air d'y avoir grand chose à visiter. Ce qui explique le tarif d'entrée !
C'est vrai que pour autant d'efforts sportifs avec la voiture, c'est décevant. Je peux comprendre (dit la fille-à-qui-c'est-arrivé-pas-mal-de-fois) ;)
Un bien joli point de vue en tous cas !