Le Musée de l'Orient, dans le quartier de l'Alcântara, est installé dans un ancien hangar frigorifique. Drôle d'endroits pour un musée, un peu perdu au milieu d'une zone industrielle. Rien ne le distingue des bâtiments autour, ce qui est assez déstabilisant... jusqu'à ce que l'on arrive devant l'entrée. Nous avons profité de la nocturne du mardi soir pour visiter ses collections.
L'obscurité relative dans laquelle sont plongées les collections (c'est d'ailleurs très étrange d'évoluer dans un environnement aussi noir, étrange mais agréable. La muséographie est très réussie.) et l'éclairage des vitrines font que les photos sont de piètres qualités... Qu'importe : malgré les flous et la mauvaise lumière, la beauté et le détail des objets présentés ressortent bien.
Le musée est divisé en trois parties : au rez-de-chaussé, les expositions temporaires. Au premier étage, on retrouve donc des pièces datant de la présence du Portugal en Asie : objets à caractère religieux, mobilier, vaisselle, textiles, objets du quotidien... Le tout accompagné de nombreuses explications, autant sur les objets en eux-mêmes que sur le contexte historique, les différentes étapes de l'installation du Portugal en Asie, etc. C'est dans cette partie que nous avons passé le plus du temps.
Au second étage, l'exposition s'articule autour des croyances, des mythes et aux arts. Cette fois, direction aussi bien la Chine que la Thaïlande ou encore l'Inde.
Cabinet portable japonais datant de la fin du XVIe siècle. Ces objets étaient parmi les plus recherchés en Europe. Ils sont fait de plusieurs matériaux : bois bien sûrs mais aussi nacre, or, argent...
Les tabatières ont commencé à être fabriquées en Chine à la fin du XVIIe siècle. Apporté par les Portugais au milieu du XVIe siècle, le tabac était considéré à l'époque comme un médicament, soignant les simples maux de tête comme les troubles respiratoires, avant de devenir un symbole de statut social quand il arriva à la cour de l'Empereur. À la fin du XVIIIe siècle, son utilisation s'était diffusée à toutes les classes sociales.
Paravent chinois datant du début du XIXe siècle. Il est décoré de scènes de la vie quotidienne.
Coffret à bijoux (Inde) à gauche, cabinet portable à droite (Japon).
Lion, ici en papier mâché, symbole de protection et pourvoyeur de bonne fortune.
Ces boîtes hermétiques, appelées inro, étaient utilisées durant l'époque d'Edo pour transporter médicaments ou denrées périssables du fait de l'absence de poches dans les vêtements traditionnels japonais. Elles sont composées de plusieurs compartiments qui s'empilent parfaitement les uns sur les autres et qui sont maintenus ensemble par des cordelettes qui passent dans une série de trous fait de chaque côté de chacune des petites boîtes.
Coffre indien datant du XVIIe siècle.
Cabinet portable du Sri Lanka et datant du milieu du XVIe siècle.
Avenida de Brasília
Doca de Alcântara (Norte)
1350-352 Lisboa
Portugal
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