Le Stedelijk Museum fait la part belle à l'art des XIXe et XXe siècle. Je n'aime pas trop l'art contemporain (les dates sont floues mais disons que ça englobe tout ce qui est daté d'après la Seconde Guerre mondiale) souvent trop étrange et... conceptuel. L'art moderne (fin XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe) me parle davantage car regroupe tout un tas de courants qui me plaisent particulièrement (art nouveau, abstraction, Bauhaus...) Le MACBA, à Barcelone, m'avait complètement laissée de marbre, oscillant entre l'incompréhension et le rire nerveux. Là, ce fut complètement différent. Certes, il y a toujours des œuvres qui me laissent perplexes (celles de Karel Abel et du mouvement CoBrA par exemple ou bien Picasso... Voilà, c'est dit, je n'aime pas Picasso). Mais certaines m'ont particulièrement plu. J'ai d'ailleurs retrouvé avec amusement les étranges phrases de Lawrence Weiner (que j'avais rencontrées pour la première fois... au MACBA).
Malheureusement, une partie du musée était fermée pour cause d'installation de l'exposition Malevitch (pas de chance) mais il y avait de quoi faire avec les deux niveaux.
Tout le monde connaît les Composition de Mondrian et parmi celles étaient exposées au Stedelijk Museum c'est ce Tableau III dans ses Composition dans l'ovale qui m'a le plus marquée. Il y a une fausse facilité derrière les œuvres abstraites qui ne cessent de me fasciner et c'est flagrant ici : on pourrait croire que Piet Mondrian a positionné ses lignes et ses couleurs au hasard... il suffit pourtant de voir comment certaines zones présentes des superpositions de couleur ou des lignes effacées pour se rendre compte que pas du tout, derrière cette impression de hasard une vraie recherchée de l'harmonie. La notice explicative parle d'échafaudages d'un bâtiment, réduits à leur expression la plus simple. J'avoue que j'ai eu un doute quand même... jusqu'à que je vois l'exposition qui était consacrée à l'artiste à l'Amsterdam Museum.
Marlow Moss, Composition en rouge, noir et blanc.
Au Bonheur des dames, la première exposition de Paulina Olowska avec en toile de fond ce graffiti de Mick la Rock.
Malheureusement la photo est atroce mais... Wendingen ! Deux couvertures étaient exposées dans la partie consacrée au design.
Collier de Robert Smit.
Une drôle d'installation où le visiteur se retrouve acteur : Dune de Daan Roosegaarde propose des LED qui s'allument quand on les touche ou qu'on s'approche simplement.
Dans le hall au premier étage, une installation – ou plutôt deux – de Dan Flavin en hommage à Mondrian. La première se trouve aux murs, avec ces lumières jaune, bleu et rouge et s'intitule untitled (to Piet Mondrian through his preferred colors, red, yellow and blue). La seconde s'admire au plafond : untitled (to Piet Mondrian who lacked green).
Cathedra de Barnett Newman : deux carrés composés de nombreuses couches de bleu (six pour être exact), un trait blanc, un trait vert qui se voit moins... et une référence religieuse : le bleu du paradis et du trône de Dieu comme décrit dans l'Ancien Testament. Merci la notice explicative car pour moi, c'est juste des (jolis) carrés.
Ce n'est qu'un tout petit aperçu de ce qui était exposé en ce moment (et une portion encore plus infime des 90 000 œuvres que possède le musée) mais c'est ce qui m'a le plus plu ou marqué. Parmi le reste, il y avait des œuvres de Van Gogh, Pollock, Lichenstein, Chagall, Klein, Rietveld...
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