Deux constats après cette deuxième journée : la pluie n'aide vraiment pas à visiter la ville et la culture est sacrément chère dans la capitale néerlandaise ! Pourtant, Amsterdam regorge de musées, des plus classiques aux plus insolites. C'est vraiment rageant qu'ils soient presque tous hors de prix... 15 € pour les plus importants, autour de 10 € pour les autres, ça revient vite très, très cher et il faut malheureusement faire des choix...
En planifiant mon séjour, j'avais sélectionné deux incontournables : le Rijksmuseum, LE musée des beaux-arts et d'histoire d'Amsterdam, et le Stedelijk Museum, consacré aux arts moderne et contemporain. J'ai longtemps hésité sur le premier car les beaux-arts, justement, ce n'est pas ma tasse de thé... et finalement j'ai bien fait car en plus d'être situé dans un endroit incroyable, le Rijksmuseum ce n'est pas que des peintures du Siècle d'or néerlandais. Entre les tableaux de Van Gogh, Rembrandt et Vermeer, il y a des pièces incroyables à voir (et si on aime ce genre de peinture, c'est juste le paradis sur Terre).
On commence avec l'un des rares tableaux qui m'ait marquée. Je n'aime trop pas la peinture "réaliste" mais là, la finesse des détails était à couper le souffle. Le rendu des arches notamment est ahurissante. On dirait une photographie. Il s'agit d'un tableau de Dirck van Delen, l'un des rares à parler du Beeldenstorm, cette crise iconoclaste qui a agité le Pays-Bas au milieu du XVIe siècle.
La galerie d'honneur, au 2e étage. Inutile de préciser que j'ai passé plus le temps le nez en l'air qu'à admirer les toiles des maîtres néerlandais.
Je confesse une passion pour les meubles en bois imposant, surtout s'il y a de la marqueterie en sus...
... pour les petits coffres ouvragés également...
En bas à gauche, un bout de la Ronde de nuit de Rembrandt. S'il n'y avait pas eu l'attroupement devant, je serais passée à côté sans même m'y intéresser plus que ça. Mais la foule à cet étage n'était pas un mal : les autres étaient relativement tranquilles voire même déserts (le pavillon asiatique par exemple), ce qui est bien plus agréable pour profiter des œuvres.
Oui, j'avoue, j'aime aussi la porcelaine blanche et bleue, caractéristique de la dynastie Ming. Elle fut dès le début du XVIIe siècle reproduite par les faïenciers de Delft, qui finirent par approvisionner le marché européen alors très demandeur quand les Chinois stoppèrent leurs exportations. Mais l'inspiration n'a pas à rougir face à l'original.
Au rez-de-chaussée, une collection impressionnante d'objets du quotidien : vêtements, bijoux, vaisselle, armes et même maquettes de bateaux.
Un petit coffret à thé en bois et en argent, datant de la fin du XVIIIe siècle. À l'époque, le thé reste une denrée rare et donc chère : le coffre se ferme à clé et le trou de la serrure, au centre, est caché par une petite plaque ouvragée.
Motifs blancs sur fond bleu, pour changer.
La bibliothèque du musée : les quatre étages contiennent un kilomètre de livres, auquel il faut rajouter les cinq autres kilomètres gardés en réserve. La masse de savoir conservée est incroyable, tout comme le lieu.
Mais, chose étonnante, le Rijksmusuem comporte aussi un étage (réduit certes) consacré à l'art du XXe siècle. On peut notamment y admirer des tableaux de Bart van der Leck, l'un des premiers peintres du mouvement De Stijl (qui comprit, entre autres, Piet Mondrian et Gerrit Rietveld). Typiquement le genre d’œuvres que je ne me lasse jamais de regarder.
L'Art nouveau, un régal pour les yeux.
L'une des six robes d'Yves Saint Laurent inspirées de Mondrian.
Une étrange sculpture signée Shinkichi Tajiri, en réponse à la guerre du Vietnam (1964).
And last but not least, mon coup de cœur toute catégorie confondue, les couvertures du magazine Wendingen. Il fut créé par un groupe d'architectes néerlandais au lendemain de la Première Guerre mondiale et devient notamment un espace d'expression privilégié pour l'École d'Amsterdam. La publication s'arrêtera en 1928, 116 numéros plus tard.
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