Ce n'était pas gagné d'avance : déambuler sans but dans un parc n'est pas mon occupation favorite et, durant un voyage, rester plus de cinq minutes assise sur un banc, autrement que pour reposer des pieds endoloris, m'a toujours paru une perte de temps. Ajouter à cela qu'il fallait aller à l'autre bout de la ville (ou presque) et vous comprendrez que j'ai bien failli passer à côté de ce qui restera comme l'un de mes meilleurs souvenirs de la ville...
À la base, je voulais me rendre dans le quartier surtout pour visiter le monastère de Pedralbes. Mais ses horaires d'ouverture et sa localisation en périphérie ne s'accordaient pas bien avec mon planning déjà bien chargé et j'avais dû, à regret, repousser ma visite à un prochain voyage (une excuse toute trouvée pour revenir). Alors, après la déception du parc Güell, je me suis souvenue d'une petite photo en encart qui avait attiré mon regard. Un joli palais, des fleurs se reflétant dans un bassin... J'ai pris mon courage à deux mains ; direction : le bout de la ligne 3 de métro.
Le Parc de Pedralbes se trouve dans la Zone Alta, proche de la zone universitaire et donne sur l'Avinguda Diagonal. Plutôt qu'un parc, ce sont les jardins du Palau Reial de Pedralbes, une propriété datant des années 1920.
Du fait de leur position excentrée, et malgré leur emplacement près d'une grande artère bruyante, ces jardins sont un véritable havre de paix. Peu de monde et encore moins de touristes, et le bruit de la circulation vite atténué. Une vraie bulle de tranquillité loin de l'agitation de la ville, une respiration bienvenue avant de repartir à la découverte de Barcelone.
Propriété de la famille Güell puis résidence du roi Alphonse XIII lors de ses visites à Barcelone, le Palais de Pedralbes abritait, depuis trente-six ans, le musée de la céramique. Ce dernier a fermé en mars 2013 et réouvrira en 2014 en centre-ville. Volets fermés, bassin vidé, une atmosphère d'abandon règne sur cette élégante demeure. Espérons qu'une nouvelle fonction lui sera rapidement attribuée car il serait dommage de laisser un tel endroit désert.
Gaudí est partout à Barcelone, comme en témoigne cette Pèrgola.
Un Banc signé Rubió i Tudurí.
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