Le génie de Gaudí s'affiche partout dans Barcelone : il y a bien évidemment la Sagrada Família qui, par sa grandeur, ferait presque oublier tout le reste. Dans El Raval, il y a l'étrange Palais Güell, qui dénote fortement dans ce quartier plus populaire. Mais c'est dans l'Eixample, sur le Passeig de Gràcia, que l'on peut voir deux de ses réalisations les plus emblématiques.
La Casa Milà, plus connue sous le nom de la Pedrera (la carrière), fut construite entre 1905 et 1910. Les derniers niveaux et le toit se visitent mais, pressée par le temps – et une autre visite prévue –, je me suis contentée de photographier de loin les chevaliers qui font office de cheminée.
Quelques numéros plus bas, la Casa Batlló, sa façade multicolore et ses balcons en forme de masque de carnaval... ou de têtes de mort. À chacun son interprétation !
La particularité de cette maison : aucun angle, que des courbes. Les références au monde marin sont nombreuses : les couleurs, les murs comme recouverts d'écailles, les tourbillons...
Vue sur le Passeig de Gràcia.
De nombreuses réalisations en trencadís, ces mosaïques créées avec des éclats de céramique, une technique que Gaudí fut le premier à utiliser, sont visibles un peu partout : dans le jardin derrière, sur le toit... Elles s'adaptent parfaitement – après tout, c'est fait pour ! – aux courbes dont l'architecte raffole.
La maison est construite autour de ce puits de lumière, où rien n'est laissé au hasard : le bleu des carreaux va en s'intensifiant à mesure que l'on monte dans les étages, les fenêtres rapetissent quand on gagne en hauteur... Ce soucis du détail est l'une des choses les plus remarquables dans le travail de Gaudí : rien n'est gratuit, tout a une utilité bien précise. Fonctionnalité et esthétisme se marient à merveille.
Pas de numéro ici pour différencier les appartements, simplement une lettre stylisée dans une police imaginée par Gaudí.
Au grenier, place à la blancheur immaculée. On se croirait dans la colonne vertébrale d'un gigantesque animal marin.
Une visite qui permet de réaliser tout le génie de Gaudí dans un édifice profane. Ma seule déception ? Ça manque singulièrement de meubles et, si cela permet de mieux apprécier les détails architecturaux, les pièces font vite vides et sans âme. D'autant que les quelques éléments de mobilier présentés en fin de visite montre que l'architecte était aussi capable d'apposer sa griffe sur des objets du quotidien.
On s'éloigne un peu du centre, on prend de la hauteur et on se rend à ce qui a été ma plus grosse déception du séjour : le parc Güell, ou la paysagisme vu par Gaudí. C'est l'un des lieux emblématiques de Barcelone et donc pris d'assaut par les touristes.
Alors, certes, la vue est imprenable. Mais la chaleur et la foule m'ont fait partir aussitôt arrivée. Et ce ne sont pas les mosaïques de Gaudí qui m'ont retenue : sous la lumière crue du début d'après-midi, le lieu m'a paru manquer singulièrement de charme. À une autre heure, une autre époque, la magie aurait peut-être opérée. Quelques clichés histoire de mais, vraiment, l'envie n'y était pas. Une rencontre manquée.
Alors, certes, la vue est imprenable. Mais la chaleur et la foule m'ont fait partir aussitôt arrivée. Et ce ne sont pas les mosaïques de Gaudí qui m'ont retenue : sous la lumière crue du début d'après-midi, le lieu m'a paru manquer singulièrement de charme. À une autre heure, une autre époque, la magie aurait peut-être opérée. Quelques clichés histoire de mais, vraiment, l'envie n'y était pas. Une rencontre manquée.
Mais pas de regret pour autant : le temps ainsi gagné m'a permis de visiter un autre parc... Et là, coup de foudre immédiat. Visite dans un prochain billet !
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